E-commerce, une vague de fond à ne pas manquer
On ne se le cachera pas, le Québec a découvert le e-commerce en 2015.
Chez O2 l’an dernier, la plupart de nos clients en faisaient déjà, mais ceux qui n’en faisaient pas encore voulaient en savoir plus et nous demandaient s’ils devaient s’y mettre, si ça valait la peine, si on pensait que c’était un trend solide… hmmm, attendez voir, laissez-moi y réfléchir… OUI!
Ventes online VS offline
La question n’est plus de savoir si le e-commerce est important ou pas dans votre stratégie marketing, on a dépassé ce stade depuis longtemps. La vraie question qui se pose désormais est de savoir à quelle vitesse vos ventes en ligne vont dépasser vos ventes offline. Bon, ok, tout le monde n’est pas encore là, mais dans le commerce de détail, on observe souvent que les ventes offline diminuent pendant que les ventes online augmentent. Tant que la croissance online dépasse la décroissance offline, les choses vont encore bien…
On a aussi dépassé depuis longtemps les chiffres du marché de niche. Selon eMarketer, les ventes en ligne vont continuer de croitre à un rythme du triple de la croissance des ventes offline, et ce pour les 4 prochaines années. En 2019, le commerce de détail en ligne atteindrait les 3,5 trilliards de dollars selon les projections et correspondrait à 12,4% des ventes de détail totales, ce qui fait quand même un bon 9,5 milliards de dollars par jour, oui oui, PAR JOUR¹!
Quand on dit : « Oui mais nous c’est pas pareil, notre industrie ne sera pas touchée ». Bien sur, parlez-en donc à Polaroid, aux chauffeurs de taxi ou à l’industrie hôtelière qui disaient tous la même chose il y a quelques années… Absolument tous les secteurs sont concernés.
Le tour du monde en 2 minutes
Ne croyez pas non plus qu’il ne s’agit que d’un phénomène local propre à l’Amérique du Nord. Au contraire, nous ne sommes ni les premiers, ni les derniers, loin de là. Sans surprise, la Chine est déjà le plus gros joueur, avec 40% des ventes en e-commerce².
Depuis qu’Alibaba est devenu public l’an dernier, il se bat pour le titre de World’s Biggest Retailer by Market Cap avec 172 milliards de dollars de ventes, aux cotés des géants américains Walmart et Amazon³…
Et il n’y a pas qu’Alibaba: il faut aujourd’hui connaitre et regarder de près ce qu’il se passe avec JD.com. En 2015, c’est le plus gros détaillant en ligne destiné au B2C. Ils ont vu leurs ventes en ligne augmenter de 78% en 2015⁴. Et notons au passage que 61% de leurs ventes du dernier trimestre provenaient du mobile. Leurs entrepôts ont atteint la superficie de… 4 millions de mètres carrés!
Si des joueurs tels que Facebook, Pinterest et Twitter ont adopté le Buy button, ce n’est pas juste pour suivre un effet de mode, on s’entend.
Selon d’autres sources encore plus optimistes, sur l’ensemble des ventes de commerce de détail en ligne, déjà 22% des transactions sont faites en ligne, et on s’attend à ce qu’elles atteignent les 28% d’ici 2019⁵.
Il faut savoir que 90% des biens envoyés aux consommateurs pèsent moins de 5 livres, ce qui est donc facilement transportable par drone. Materner prévoit couper les coûts de distribution en envoyant ses drones pour un coût ridiculement bas : 1,61$/livraison. À votre porte. Les drones n’ont pas de chauffeurs, et n’ont pas (encore) à subir les embouteillages⁶.
Jack Ma, fondateur d’Alibaba, dit que « Dans certains pays, le e-commerce est une manière de magasiner. En Chine c’est un mode de vie⁷ », et au fait, moins de la moitié des consommateurs chinois ont internet… Watch out !
Au delà des chiffres de plus en plus impressionnants qui entourent le commerce en ligne, ce qu’il faut surtout retenir de ce changement de paradigme, c’est :
- On parle désormais de multicanal, ou mieux encore avec le buzzword de l’an dernier: d’omnicanal. Il s’agit d’intégrer les ventes en ligne et offline dans un seul tunnel de conversion englobant toutes les plateformes. On ne peut plus penser aujourd’hui en terme de commerce en ligne, de mobile, ou de « en magasin » mais il faut le penser de manière globale. Pourquoi? Parce que c’est ainsi que pense (et achète) désormais le consommateur. D’ailleurs, même Amazon, le géant du commerce en ligne, a ouvert sa première librairie.
- On ne devrait plus penser seulement en terme de transaction, mais en terme de relation. Il convient désormais de réfléchir le marketing avant la vente, pendant la vente, et après la vente, et d’y intégrer les technologies qui vont unifier ces 3 processus.
- Pour le consommateur, il s’agit d’une seule et unique expérience d’achat. Pour les marques, la notion d’expérience à tous les points de contacts devient donc cruciale. L’harmoniser est devenu le défi du retail. L’expérience en ligne doit ressembler à l’expérience en magasin, et le mobile doit être pensé comme une manière de se renseigner avant d’entrer dans un magasin mais aussi comme un moyen pour le consommateur de comparer avec la concurrence pendant qu’il est dans le magasin, et enfin comme une manière de le suivre et de le fidéliser.
Chez O2, on adooooore le e-commerce. C’est pour cette raison que nous avons récemment organisé à Québec le premier événement dédié au commerce en ligne; CHECKOUT, rencontre e-commerce.
¹ eMarketer Worldwide Retail Ecommerce: The eMarketer Forecast for 2015, July 2015. Figure included products or services ordered using the internet via any device, regardless of the method of payment of fulfillments; excludes travel and event tickets.
² B2C and C2C combined: Forrester Research Online Retail Forecast & eMarketer Sept 2015 China eCommerce 2015 market update
³ Blog WSJ
⁵Statista.com—Q2 2015